L'éditeur, dont on lira des propos plus généraux dans le magazine L'Incorrect(n°16, janvier 2019, p.16-17), ne fait pas franchement dans la nuance dans sa présentation du livre, reprenant la distinction usuelle entre un journaliste de "sinistre mémoire" et "par ailleurs un grand écrivain", sans doute pour laisser le soin à son auteur de dresser un portrait moins caricatural :
Dans son hommage à Robert Faurisson du 25 octobre 2018, Alain Soral évoque Maurice Bardèche en ces termes :
« [...] cette chose était tout sauf un point de détail puisqu'elle était le Golgotha, elle était le coeur atomique sur lequel tourne tout le système de domination occidental et tout l'Empire mondialiste, comme l'avait compris et déjà théorisé Maurice Bardèche dans son Nuremberg [dont] je rappelle [que] je suis moi et moi seul l'éditeur et le ré-éditeur. Voilà. »
Dans sa chronique du Figaro (2 septembre 2018), titrée "L'intellectuel, personnage indissociable de l'histoire de France", Jacques Julliard désigne "quatre grands de la trahison", en faveur du communisme, et en faveur du fascisme. Pour ce dernier : Drieu, Brasillach, Céline et Rebatet.
« Peu de temps avant d’être exécuté pour avoir collaboré avec l’Allemagne nazie pendant l’occupation allemande durant la seconde guerre mondiale en France, l’écrivain français Robert Brasillach écrivait que « les Français, de quelque réflexion, durant ces années, auront plus ou moins couché avec l’Allemagne » (Brasillach dans Amouroux, IX, 243) même s’il a ajouté qu’il s’agissait pour sa part « d’une liaison avec le génie allemand » (cité dans Kaplan, 255, n. 58). Si les Allemands représentaient une vision érotique pour Brasillach, pour beaucoup d’Allemands, la France et surtout Paris, n’était rien de plus qu’une fantaisie érotique. »
« Les seuls Français à visiter la Casa, dans la "poche" de la Cité universitaire, furent les journalistes d'extrême-droite, Robert Brasillach, Pierre Cousteau et Maurice Bardèche, en juillet 1938. Brasillach, Unegénérationdansl'orage. Notreavant-guerre. Mémoires, Paris, 1941, p. 259 »
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Le Voyage et la danse. Figures de ville et vues de film, par Siegfried Kracauer, Philippe Despoix (éd.), Saint-Denis, Presses universitaires de Vincennes, 1996 ; publication sur OpenEdition Books le 26 juin 2018, chapitre « Jean Vigo » :
« "*[...] Un documentaire bien romantique", écrit Brasillach, dans son Histoire du cinéma, sur À propos de Nice, "*mais d’une belle cruauté, où les ridicules des dames vieilles et amoureuses, des gigolos et de la bourgeoisie décadente étaient férocement stigmatisés." De la critique consciente de l’état de choses existant, par quoi il a commencé, Vigo, obéissant à l’appel irrésistible des données matérielles, s’est de plus en plus éloigné ; il semble même vouloir dans l’Atalante sceller une attitude pour ainsi dire hostile par rapport à la conscience. L’évolution de Vigo aurait-elle été régressive ? Mais dans Zéro de conduite, la satire perce encore et peut-être ne s’est-il livré au charme des choses que pour pouvoir un jour, plus profondément et plus savamment qu’avant, continuer le travail de démystification commencé avec le film sur Nice. Il est possible que son recul ait été celui du sauteur qui prend son élan. »