« Le cinéma populaire d’hier est aujourd’hui devenu le cinéma mainstream, remplaçant ainsi les classiques du cinéma d’avant. Comme si, à chaque fois, il allait choisir entre fromage et dessert. Ma réponse sera en forme de contre-feux pour ceux qui ne sont pas encore devenus des veaux. Je revendique Julien Duvivier et son Voici le temps des assassins, Ingmar Bergman et L’œuf du serpent. Quitte à élargir mon champ de vision vers ces metteurs en scène que je découvrais, petit, dans les livres de Georges Sadoul ou du duo Maurice Bardèche et Robert Brasillach » (Jean-Pierre Dionnet, propos recueillis par Nicolas Gauthier, « La série B, c’était le cinéma d’avant le temps des marchands… », Éléments, n°203, août-septembre 2023, p.65).
Axel Courlande signale, dans Rivarol du 19 juillet 2023 (n°3575, p.10), que Sparte et les Sudistes de Maurice Bardèche figure parmi les références de Marco Scatarzi dans Cap sur la communauté ! Une boussole pour les militants identitaires(Éditions de la Nouvelle Librairie).
Vient d'être rééditée une partie de la correspondance de Robert Brasillach, Lettres écrites en prison, aux éditions Pardès, avec une préface de Peter Tame.
Dans sa chronique de L'Express du 22 septembre 2022 (p.77), Pierre Assouline rappelle son inspection, en 1997, de "bibliothèque d'un grand lecteur compulsif", Jean-Luc Godard, "un homme nourri dans sa jeunesse à tout ce que la droite littéraire a pu produire de plus étincelant (Paul Morand, Henry de Montherlant, Jacques Chardonne, Marcel Jouhandeau), de plus catholique (François Mauriac, Georges Bernanos, Julien Green), de plus violent (Lucien Rebatet, Robert Brasillach...), ainsi que leurs héritiers d'après-guerre (Roger Nimier, Blondin...), de grands classiques et d’autres choses plus modernes (Malraux)."
Notons que le nom de Brasillach ne figurait pas dans la précédente version de sa visite à Godard, publié sur son site "La République des lettres" le 17 mai 2018 : "un homme nourri dans sa jeunesse à tout ce que la vieille droite littéraire a pu produire (Morand, Rebatet, Montherlant, Mauriac, Bernanos et aussi Nimier, Blondin…), de grands classiques étrangers et d’autres choses plus modernes, plus récentes."
Marc Laudelout, dans son dernier éditorial du Bulletin célinien, relève quelques nouvelles bourdes et interprétations abusives d'universitaires, si rigoureux et sérieux n'est-ce pas, dignes pourfendeurs de diverses forgeries historiographiques. S'agissant de Brasillach, une auguste Odile semblerait avoir quelque peu forcer sur le Bourgogne puisque elle le rangerait parmi les "anciens combattants de la Grande Guerre".
Forte présence de Bardèche et Brasillach dans le n°71 de Réfléchir & Agir (été 2021) :
- p.4, entretien avec Jérôme Bourbon : Bardèche mentionné parmi les "personnage[s] célèbre[s] aujourd'hui mort[s] [que vous auriez] aimé rencontrer (avec, "comme écrivains", Bernanos et Céline) et parmi "les écrivains que vous aimez" (avec Bernanos, Céline et Drumont) ;
- p.6, entretien avec le site Jeune Nation : "Nous nous inscrivons dans une longue tradition du nationalisme français issu de la congre-révolution, nourrie de la pensée des grands maîtres que sont Drumont, Maurras et Barrès, ainsi que du fascisme français dont les grandes figures sont Brasillach, Bucard et Bardèche."
- p.40 : grande photo de Maurice Bardèche (et une d'un exemplaire de sa revue Défense de l'Occident) au sein d'un article sur le Mouvement social européen
Février 1934… février 1945… février 2022, la date ne correspond pas à un chiffre rond. Mais peu importe. Avant la grande plongée dans le maelstrom électoral qui va nous entraîner jusqu’à l’été, nous avons eu envie, une fois de plus, de vous parler de Robert Brasillach.
Présent fait en effet partie de ces médias qui ne manquent jamais une occasion de rappeler l’œuvre et la vie de l’auteur de Notre avant-guerre. Nous avons de bonnes raisons pour cela, des raisons qui tiennent d’abord au parcours personnel de deux des fondateurs majeurs de Présent, François Brigneau et Jean Madiran. Nous sommes de ceux qui savent que le tout jeune François Brigneau s’est retrouvé emprisonné dans une cellule, à Fresnes, avec Robert Brasillach. Brigneau l’a raconté dans trois publications parues en 2014 sous le titre générique A Fresnes au temps de Robert Brasillach. Quant à Jean Madiran, il est l’auteur de l’une des toutes premières biographies consacrées au poète fusillé. Pour Brigneau comme pour Madiran, la personnalité et l’œuvre de Brasillach, leur grand aîné, avaient été déterminantes dans leur propre cheminement intellectuel et leur engagement politique – et même spirituel, serait-on tenté d’ajouter. Alors que nous fêtons les 40 premières années de l’histoire de Présent, revenir sur Robert Brasillach a donc un sens tout particulier.
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Sommaire
EDITORIAL – Pourquoi revenir toujours sur le cas Robert Brasillach ? (Francis Bergeron)
L’avant-guerre de Robert Brasillach (Camille Galic)
Sanders, la jeune fille et le Maroc de Lyautey (F. Bergeron et Alain Sanders)
Le 6 février 1945 vécu à Fresnes (Anne Le Pape)
Robert Brasillach, notre André Chénier (Cécile Dugas)
L’aventure des ARB (Philippe Junod)
Le « Corneille » de Brasillach (Anne Le Pape)
Virgile ? Présent (Alain Didier)
Six heures à perdre dans le Paris de la guerre (Anne Brassié)
Le païen Brasillach, poète chrétien (Philippe d’Hugues)
Le retour de Brasillach à Je Suis Partout (Francis Bergeron)
Encore un instant de bonheur…en Roussillon (Franck Nicolle)
[Bibliographie] Tout Brasillach (ou presque) réédité et disponible ? (Pascal Manuel Heu)
Faut-il fusiller les écrivains et les poètes, quand ils se trompent ? (Francis Bergeron)
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Numéro pouvant être commandé avec le règlement, 5 euros (+ 2 euros de port), à l’adresse suivante : Quotidien Présent – 5, rue d’Amboise 75002 Paris
Tél. : 01 42 97 51 30
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"A l’intérieur du local ouvert depuis janvier 2018 aux « nationalistes » et dans lequel s’était rendu un journaliste du Monde en mai 2018, quelques livres alignés sur une bibliothèque donnaient le ton : l’ancien président du Front national (FN), Jean-Marie Le Pen, y côtoyait l’écrivain ouvertement antisémite et fervent collaborateur avec l’occupant nazi Robert Brasillach, ou encore Alain Soral, essayiste d’extrême droite, définitivement condamné le 27 octobre pour contestation de l’existence de la Shoah."
A paru dans le n°9 de Zentro Mag ("Journal d'expression non-conforme" dirigé par Xavier Eman) un article de Patrick Wagner (directeur de publication de la revue littéraire Livr'Arbitre) sur « Robert Brasillach ou l'éternelle jeunesse ».
Plusieurs mentions de Brasillach dans le n°64 (hiver 2020) du magazine Réfléchir & Agir :
- p.4 ("A la question : Chard", "Un poète pour vous accompagner") : "J'ai un faible pour Apollinaire. Et Brasillach (surtout quand ses poèmes sont dits par Pierre Fresnay."
- p.14 ("Scènes et Rustines du nationalisme") : disque "Poèmes de Fez" ("Enrico Macias chante Robert Brasillach")
- p.50 (tirages d'art Éric Heidenkopf)
- p.53 ("Nouveautés" des éditions Auda Isarn) : "Chronique du 7e art"