Apprenant le décès de Jean-Marie Le Pen, les ARB tiennent à rendre hommage à l'un des leurs, qui fut toujours fidèle à la mémoire de Robert Brasillach.
Le président,
Philippe Junod
Apprenant le décès de Jean-Marie Le Pen, les ARB tiennent à rendre hommage à l'un des leurs, qui fut toujours fidèle à la mémoire de Robert Brasillach.
Le président,
Philippe Junod
Communiqué de l'Association des Amis de Robert Brasillach (ARB), 10 février 2023 :
L'association des Amis de Robert Brasillach n'a aucun lien, ni direct ni indirect, avec le groupement "Bordeaux nationaliste" qui vient d'être dissous par décret du 1er février 2023. Mais elle ne peut que s'indigner du deuxième argument motivant cette dissolution. Citation :
Considérant, en deuxième lieu, que pour promouvoir son réseau et son image, le groupement de fait Bordeaux nationaliste organise régulièrement des rassemblements en hommage ou en soutien à des groupes d'ultra-droite en difficulté, ou à des personnalités emblématiques de la collaboration ; que le mois de février est traditionnellement marqué par les hommages rendus aux morts des émeutes du 6 février 1934 et à Robert BRASILLACH, condamné pour intelligence avec l'ennemi, fusillé le 6 février 1945 et qualifié de "poète" par les nationalistes bordelais (...)
Signé Emmanuel Macron, Élisabeth Borne, Gérald Darmanin.
Quelle est la compétence de ces trois illettrés pour mettre en doute la qualité de poète de Robert Brasillach ? Ont-ils entendu parler des Poèmes de Fresnes lus par Pierre Fresnay ? S'il est nécessaire d'avoir l'imprimatur du gouvernement pour être reconnu écrivain, c'est que la France est un pays soviétique.
Jusqu'alors, la République française occultait les victimes du 6 février 34, aujourd'hui elle les piétine. S'il est n'est plus permis d'honorer ses morts, alors il faut interdire Antigone (Sophocle, Anouilh, Brasillach).
Philippe Junod, président des ARB (association de droit suisse)
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https://twitter.com/GDarmanin/status/1620738083854614531
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https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000047080087
https://www.legifrance.gouv.fr/download/pdf?id=bSQJf0BUPJBz2W3yszEZFh_gj46VUHuDa2bcF6TfAxM
"Considérant en deuxième lieu, que pour promouvoir son réseau et son image, le groupement de fait Bordeaux nationaliste organise régulièrement des rassemblements en hommage ou en soutien à des groupes d'ultra-droite en difficulté, ou à des personnalités emblématiques de la collaboration ; que le mois de février est traditionnellement marqué par les hommages rendus aux morts des émeutes du 6 février 1934 et à Robert BRASILLACH, condamné pour intelligence avec l'ennemi, fusillé le 6 février 1945 et qualifié de « poète » par les nationalistes bordelais ; qu'à titre d'exemple, le 28 janvier 2020, après avoir lancé un appel au rassemblement sur sa page Facebook, le groupuscule a défilé sur la voie publique le 6 février 2020, à l'occasion du double hommage rendu à Robert BRASILLACH et aux militants nationalistes tués lors des émeutes du 6 février 1934, défilé dont il a fait la promotion au moyen d'une vidéo postée sur les réseaux sociaux ; que le 6 septembre 2020, « Bordeaux Nationaliste » rendait hommage à Pierre SIDOS, ancien milicien condamné aux travaux forcés ; que ce même jour, est mis en ligne le message suivant sur la page Facebook du groupement : « Jeunesse au cœur de feu qui porte la flamme de la révolte #BordeauxNationaliste » accompagné d'une vidéo dans laquelle le groupuscule rend hommage à Robert BRASILLACH, François DUPRAT, adepte des thèses négationnistes, et Robert FAURISSON, antisémite, proche des milieux d'extrême droite, voire néonazis, condamné à plusieurs reprises pour « incitation à la haine raciale » et « contestation de crime contre l'humanité » ; que l'hommage à Robert BRASSILLACH a été renouvelé depuis le compte Facebook du groupement les 6 février et 11 février 2022, ce dernier étant par ailleurs accompagné d'un message incitant à l'insurrection ; qu'enfin, la symbolique choisie par le groupement témoigne de son ancrage idéologique en ce qu'elle reprend le soleil noir, adopté par le régime nazi puis par de nombreux groupes d'ultra-droite ; que par suite, ces agissements et publications permettent de regarder le groupement comme ayant pour but […] d'exalter la collaboration avec l'ennemi au sens du 5° de l'article L. 212-1 précité"
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Précédent :
https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000027755773
https://www.legifrance.gouv.fr/download/file/5DybqNo80gkatRTyFJP7R3mebwtg8KmPb-Q7vRTvruM=/JOE_TEXTE
"Considérant, en deuxième lieu, que « L'Œuvre française » a commémoré le 60e anniversaire de la mort de Philippe Pétain, condamné le 15 août 1945 pour haute trahison et intelligence avec l'ennemi par la Haute Cour de justice et frappé d'indignité nationale ; qu'à cette occasion les membres de « L'Œuvre française » étaient réunis en uniforme, en ordre serré, sous leur drapeau autour de la tombe de Philippe Pétain ; que le camp d'été de « L'Œuvre française » en 2011 était placé « sous la haute figure du Maréchal Pétain » et une veillée y était organisée au cours de laquelle était programmée une intervention sur « la vie et l'œuvre du Maréchal Pétain » ; que les militants de « L'Œuvre française » prennent pour modèle le régime de Vichy et se réfèrent à Charles Maurras condamné pour collaboration avec l'ennemi ; que le service d'ordre dit « Première ligne », chargé de la protection des manifestations de « L'Œuvre française », a pris comme emblème la francisque, en référence à la Révolution nationale vichyste ; que l'association célèbre le 6 février, jour qu'elle qualifie de « solstice de la nation », afin de commémorer Robert Brasillach, condamné à mort le 6 février 1945 pour intelligence avec l'ennemi, qu'elle présente, dans un communiqué du 6 février 2013 qui figurait sur son site internet, comme « assassiné sur ordre du traître De Gaulle » ; que Vincent Reynouard connu pour ses thèses négationnistes a participé au camp « Jeune Nation » de 2009 ; que ce faisant l'association « L'Œuvre française » exalte la collaboration avec l'ennemi au sens du 5° de l'article L. 212-1 du code de la sécurité intérieure"
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Le Testament d'un condamné
Comme le temps passe, de Robert Brasillach, récemment réédité aux éditions des 7 Couleurs, est un acteur clé du roman de Francis Bergeron Le Hussard remonte le temps (Auda Isarn, novembre 2024).
P.21-22 :
Il n’y avait pas que son parfum qui m’avait attiré. Sa silhouette de liane m’avait littéralement fait fondre. J’avais essayé de la suivre discrètement du regard, dans les allées du salon. Je m’étais arrêté au stand du libraire Eric Fosse, attiré dans une édition de Notre avant-guerre, avec un joli envoi daté de 1944 à Germaine. Le libraire avait précisé entre parenthèses au crayon de papier qu’il s’agissait de Germaine Blond, le livre provenant de la vente de la bibliothèque de Germaine et Georges Blond, ami de jeunesse de l’écrivain, et eux-mêmes écrivains.
Je feuilletais le livre, quand soudain je sentis à nouveau ce parfum. Elle était derrière moi.
- Vous aussi ? Brasillach ?
- Oui, en effet. Brasillach, et tous les maudits, d’ailleurs. Vous l’avez lu, celui-ci ?
- Bien entendu, mais en édition de poche.
- Est-ce que vous vous prénommez Germaine ?
Elle rit. Son rire, ses dents blanches, ses fossettes… Mon estomac était noué instantanément.
- Non, je m’appelle Sophie.
Je ne sais pas ce qui m’a pris. Ou plus exactement j’ai compris trop bien :
- Permettez-moi néanmoins de vous offrir cette édition-là.
Elle avait légèrement rougi. Malgré ses protestations, je le lui ai mis entre les mains, réglai Eric Fosse, et l’entraînai vers la buvette.
P.75-76 :
Cette nuit de noce, nous avions décidé d’en faire notre nuit de Tolède à nous. Je connaissais le texte de Brasillach presque par cœur, l’ayant découvert à seize ans, dans les premiers émois post-adolescents […]
Je m’efforçais de calquer mes gestes sur ceux décrits par l’auteur de Comme le temps passe.
[…]
Ces textes, mes parents me les avaient fait lire, c’est d’ailleurs la seule « éducation sexuelle » dont j’ai bénéficié. Sophie m’avait arraché des mains le livre, l’avait jeté à l’autre bout de la chambre, riant de l’exercice imposé, tremblant aussi de ce désir qui nous bouleversait tous deux.
- Au diable la littérature ! Montre-moi ce que tu sais faire, mon beau chevalier !
Et ce fut notre nuit de Tolède.
A paru en avril 2024 chez L'Harmattan Charles Lesca (1887-1949) au service de l’hispanisme, du fascisme et de la Collaboration, par Darío Varela Fernández. Il est évidemment question de Robert Brasillach dans ce livre sur son confrère de l'hebdomadaire Je suis partout, devenu l'un de ses principaux actionnaires, puis son directeur en septembre 1943 au moment du départ de Brasillach.
Dans son compte rendu de la pièce de Jean Anouilh, Pauvre Bitos. Le Dîner de tête, représentée fin 2024 au théâtre Hébertot, puis récemment au théâtre Montansier à Versailles, et qui sera jouée le 17 mai 2025 à Alfortville, Anne Brassié, biographe de Robert Brasillach, rappelle qu'Anouilh fut l'un des principaux défenseurs de Brasillach et considère que le personnage de Camille Desmoulins était Brasillach pour Anouilh.
Deux entretiens mettent à l'honneur, l'un Bardèche, l'autre Brasillach, dans le n°84 (hiver 2025) du magazine Réfléchir & Agir.
P.33 (avec une photo et une citation de MB) :
R&A : Si tu devais conseiller trois livres plus ou moins directement politiques à un jeune militant, lesquels lui citerais-tu (en dehors du tien) ?
Jean-Eudes Gannat : Sparte et les Sudistes de Maurice Bardèche, Écrits corsaires de Pasolini, et les oeuvres complètes de Maurras. Je ne peux pas ne pas ajouter les Évangiles et les livres de Jean Madiran...
P.4 :
R&A : Les écrivains que vous aimez ?
Projet K.O : Céline, Antoine de Saint-Exupéry, Brasillach.
Vincent Reynouard, dans son récit de ses deux procès du 22 janvier 2025, rappelle que la lecture, en 1990, de l'ouvrage de Maurice Bardèche Nuremberg ou la terre promise le conforta dans ses intuitions, que ce soit dans Rivarol (n°3647, 5 février 2025, p.4) que dans sa vidéo de "Sans concession" du 31 janvier 2025 et dans l'entretien donné à "Résistance & Réinformation" (22 février 2025, 27ème minute) :
« Si Vincent Reynouard existe aujourd'hui, c'est parce que, un jour, j'ai lu Nuremberg ou la terre promise : tout ce que je pressentais confusément, lui avait l'intelligence et la maturité pour l'exprimer, clairement ; ça m'a vraiment marqué. »
Paraît dans le prochain Rivarol (n°3647, 5 février 2025, p.11) une page signée Jean-Philippe Robiquet sur Robert Brasillach, avec une illustration de Projet KO (cf. son recueil Portraits).
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Forte présence de Brasillach dans le fort volume Une heure avec..., recueil de quarante-six entretiens menés par Pierre Gillieth (principalement pour Réfléchir & Agir, mais aussi Argument, La Flamme, Le Magazine des livres), qui arbore, comme d'habitude chez Auda Isarn, une superbe couverture (signée Moheen Reeyad), autrement attractive que celles des recueils d'antan de Frédéric Lefèvre !
- p.36 : « Vos romanciers préférés ? Bernard Clavel, Christian Signol, Marguerite Yourcenar, Robert Brasillach, Gilbert Bordes et Paul Léautaud » (Brigitte Bardot, R&A, n°26, été 2007)
- p.93 : « Brasillach a écrit des choses admirables sur Corneille » (Didier Carette, R&A, n°39, automne 2011)
- p.103 : « Je lis surtout des journaux/mémoires ou des chroniques plutôt que des romans. Le Brasillach que je préfère est Notre avant-guerre. » (Chard, R&A, n°68, hiver 2021)
- p.188-189 : « Comment expliquez-vous que Brasillach ne soit pas sorti du purgatoire alors que Drieu, Céline, Jünger en sont sortis peu à peu ? - On ne lui pardonne pas d'avoir été fusillé. Il faut avoir eu raison de l'avoir fusillé sinon ça remet tout en cause. A la fin des années 1980, j'avais eu une conversation avec mon ami Maurice Bardèche qui redevenait optimiste. Je ne partageais pas cet optimisme et je ne m'étais pas trompé. On ne retient de Brasillach que des phrases tronquées et falsifiées qui servent de tables de la loi sur lui. C'est comme ça que l'histoire est écrite aujourd'hui. Alors que, après 1950, il était réédité en livre de poche ou chez Plon. » (Philippe d'Hugues, R&A, n°37, hiver 2011)
- p.343 : « Tu as été le condisciple, au lycée à Angers, d'Alain Corneau (le futur réalisateur de Série noire et de Tous les matins du monde) qui était assez droitier dans sa jeunesse... - C'est le moins qu'on puisse dire. Il m'a fait lire Brasillach et Drieu, et le journal Rivarol auquel son père était abonné. Il était aussi passionné (et batteur) de jazz. Il est ensuite devenu trotskiste en 1968. » (Michel Marmin, R&A, n°61, hiver 2019)
- p.378 : « Mon père a eu l'intelligence de me faire lire progressivement, à différents âges, tant Brasillach que Céline. » (David Miège, R&A, n°81, hiver 2024)