Notre avant-guerre a été conseillé au cours d'une "promenade littéraire estivale" proposée par Claude Giraud dans son "Libre journal" du jeudi 13 août 2009, sur Radio Courtoisie.
Ralph
Soupault, dessinateur de l'extrême, par Emmanuel Caloyanni
Portrait d'un caricaturiste vendéen, entre talent et totalitarisme. Ralph Soupault (1904-1962), né aux Sables d'Olonne (à la Chaume plus précisément), était un dessinateur engagé et un personnage ambivalent. Fils d'un enseignant de gauche, il suivra dans un premier temps la voie de celui-ci. Son premier dessin sera publié dans "L'Humanité" en 1921. Mais son incorporation (en novembre 1924) transformera ses convictions pour le conduire petit à petit à adhérer aux idées d'extrême droite. Il deviendra alors un propagandiste zélé au service de cette idéologie. 16 pages couleur regroupant ses caricatures les plus célèbres et un texte précis retracent son parcours artistique et politique. Le destin hors norme d'un artiste méconnu dans cette biographie précise et richement documentée (études historiques du personnage mais aussi textes et articles d'époque).
Ed. Geste, 2009,11 x 17,8 cm, édition brochée, 337 pages, 9.00€
Dans un entretien donné à Danielle Attali, du Journal du Dimanche (n°3261, 12 juillet 2009, p.34, « Un film nécessaire pour les jeunes générations »), à propos du nouveau film de fiction, en cours de tournage, sur la rafle du Vél'd'Hiv (1), Serge Klarsfeld, consultant historique du film, déclare, à la question « Pourquoi les enfants étaient-ils séparés de leurs parents ? » :
« Les Allemands disaient ne pas avoir "le feu vert de Berlin pour déporter les enfants". On les a donc séparés de leurs parents, parfois à coups de crosse, parce qu'il y avait trois trains par semaine à remplir. C'est le moment le plus abject, le plus odieux, le plus terrible de l'histoire de France. Ce qui interroge encore les Français, c'est la décision prise par Pétain, Laval et Bousquet de livrer des milliers d'enfants à Hitler, infligeant à la France une défaite morale dont le poids a été incalculable. »
Il s'agit assurément d'une contribution pouvant être utilement ajoutée à la controverse au sujet de la phrase fameuse de Robert Brasillach sur « les enfants juifs », et plus généralement sur les choix de Pierre Laval en la matière. Mais, sans doute la transcription des propos de Maître Klarsfeld a-t-elle été maladroite, il est assez difficile de comprendre ce qui est pour lui le plus inhumain : la séparation ou non des enfants de leurs parents. Nul doute qu'il aura l'occasion de préciser sa pensée à l'occasion du prochain film sur le sujet, « nécessaire » pour l'édification de la génération suivante.
PMH.
Note :
(1) « Bien sûr il y avait eu Monsieur Klein, et puis Les Guichets du Louvre », indique Danielle Attali.« La rafle est le premier film traitant vraiment du sujet », affirme toutefois le magazine Studio - Ciné Live (n°6, été 2009, p.16).
La revue de littérature et d'histoire des idées Livr'Arbitres a publié, dans son numéro 1 de 2009 (nouvelle série), un « entretien posthume » avec Robert Brasillach (p.11-18), montage de propos et d'extraits de son œuvre, accompagné d'une présentation d'Hadrien Michel (p.10).
À noter également un long et passionnant entretien (anthume !) avec Gilles de Beaupte, fondateur des "Études rebatiennes" (« Ne laissons pas Les Deux Étendards sous Les Décombres ! », p.19-30).
Vient d'être republié, sur Euro-Synergies ("Forum des résistants européens"), un article de Pierre Le Vigan sur Maurice Bardèche datant de 1993.